Édition du lundi 12 janvier 2004
Le ministre des Finances Francis Mer justifie la réforme de la taxe professionnelle
Le ministre des Finances Francis Mer a confirmé vendredi que les baisses d'impôts des années à venir seraient plus "ciblées" que générales.
Selon lui, "ça passe par la confiance", et "notamment celle des investisseurs, d'où l'intérêt à court terme, en dehors des raisons de fond, de suspendre" la taxe professionnelle sur les investissements nouveaux des entreprises industrielles, comme annoncé par M. Chirac.
Revenant sur les propos tenus mardi par le président Jacques Chirac, M. Mer a rappelé: "Il a parlé de baisses d'impôts ciblées vers les problèmes du futur, les retraites, les soins aux personnes âgées et handicapées".
"S'il y a des baisses d'impôts, elles seront bâties de manière telle qu'elles correspondent à des incitations de l'épargne vers telle et telle affectation", en tout cas "c'est comme ça que je vois les choses aujourd'hui", a expliqué M. Mer.
M. Chirac avait indiqué que "la baisse de l'impôt sur le revenu se poursuivra et sera orientée par priorité" vers de tels objectifs.
Tout en considérant que "la reprise est là" et que le rythme de la croissance au premier semestre pourrait être "un peu supérieur" au 1,7% prévu pour l'année par le gouvernement, M. Mer a "refusé" de parler de "cagnotte" en cas de recettes fiscales meilleures que prévu en 2004. "Nous avons un déficit suffisamment important pour que, s'il y a de bonnes surprises sur les recettes fiscales, elles soient affectées à une meilleure maîtrise du déficit", a-t-il dit.
Selon lui, "nous ne pouvons pas continuer à afficher année après année les 55 milliards d'euros qui caractérisent le déficit 2004".
Alors qu'on lui demandait comment il comptait consolider la croissance, ainsi que le demande M. Chirac, M. Mer a répondu: "Ce n'est pas uniquement la demande du président de la République qui est importante, notre objectif c'est de créer les conditions pour que cette croissance qui revient soit utilisée à plein dans notre pays et dans la zone euro".
Budgétairement, "c'est un sujet qui concerne uniquement 2006 et 2007 et nous avons le temps d'ici là de voir comment aura évolué la conjoncture", a-t-il dit.
Quant au moral des ménages, actuellement bas, "il est lié essentiellement à ce qu'ils voient: le coût du marché le samedi, et le niveau de l'emploi", a estimé M. Mer.c=ht
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